Adopté en conseil de sécurité des Nations Unies en 2023 par la résolution 2699, avec 12 voix pour et 2 abstentions ; la force multinationale de soutien à la PNH pour éradiquer les exactions des gangs armés, devrait être déjà déployée en Haïti. Cela fait deux ans, depuis que l’Etat Haïtien a formulé cette demande auprès de ses amis internationaux qui, aujourd’hui encore, tarde à se matérialiser.
Suite à la demande du gouvernement d’Ariel Henry en 2022, d’un support international pour lutter contre les terroristes armés qui sèment la terreur partout en Haïti, le conseil de sécurité des Nations Unies a délibéré par un vote avec 12 voix pour et 2 abstentions. Depuis, une Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité se fait attendre.
Les dates se défilent les unes après les autres.
Des préparations ont commencé depuis après le vote pour le déploiement des soldats kenyans en Haïti. Dès la reprise des vols à l’aéroport international Toussaint Louverture, des matériels et des personnels pour l’achèvement de la construction de la base principale, arrivent à longueur de journée sur le tarmac du dit aéroport. Si de la part des autorités Haïtiennes c’est le silence radio, le président du Kenya William Huto de son côté, ne fait qu’annoncer des dates.
De plus M. William Huto multiplie ses rencontres à l’international, quant au déploiement de la force de soutien à la sécurité en Haïti. Avant sa visite aux Etats Unis pour rencontrer son Homologue Joe Biden sur ce sujet, il avait annoncé qu’un contingent de 200 policiers kenyans serait en Haïti à la fin du mois de Mai. Au terme de son entretien, M. Huto estime que le terrain n’est pas encore préparé pour le déploiement de ses troupes, il l’avait repoussé pour 3 semaines.
A l’heure où la situation sécuritaire s’aggrave, les doutes quant à l’arrivée de la MMSS sont multiples. Les hommes de « Viv ansanm » ne comptent plus reculer, pourtant le débarquement de la mission plane sur des incertitudes.
Des citoyens lassés.
Pour ce professeur et citoyen engagé, cette question de force multinationale est une rêverie. Catégoriquement il nie la venue de cette mission. « Je vois un aller-retour dans les dates. Aucune n’est sure. A l’échéance de chaque date, une nouvelle est annoncée. Aucune force ne sera déployée en Haïti. »
«La demande a été faite en Octobre 2022. Les Nations Unies ont voté en 2023. Et maintenant, on est déjà au sixième mois de cette année aucun déploiement n’a eu lieu. A mon sens, les faux amis internationaux construisent leur politique sur nos malheurs et nos faiblesses », a martelé ce citoyen cinquantenaire requérant l’anonymat.
Dans la région métropolitaines de Port au Prince comme dans les villes de province, plus d’un se sent lassé par un espoir utopique. Les millions sont débloqués, des matériels sont arrivés, une équipe du Kenya a été sur le terrain, pourtant le déploiement de la MMSS se fait attendre. A Quand ? Même les nouvelles autorités ne savent pas. Ils espèrent comme tous les citoyens dépouillés par la violence des hommes armés.
Entre temps, le nombre de déplacés internes ne fait qu’augmenter. L’organisation Internationale pour la Migration estime à près de 600 000, le nombre de personnes ayant fui les attaques des gangs armés dans leur quartier. Les policiers continuent de faire les frais de l’insécurité galopante. Des institutions publiques et privées, voire les écoles sont à genoux face à cette crise. Tandis que, le pays est doté de 7 conseillers présidentiels, d’un premier ministre et d’un gouvernement. Si réellement l’espoir fait vivre, on continue à attendre la suite alors.
Texte: VariétéStars News Agency
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