Les bonnes, administratrices des maisons de leurs patrons ; pourtant elles sont les plus négligées et les plus maltraitées. Elles sont des gens qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école ou de terminer leur études classiques, ce sont des résignées. Dans le cadre de leur travail, elles s’occupent de tout à la maison : les services de ménages, la nourriture, la lessive, les enfants et même les personnes du troisième âge sont sous leur responsabilité. Cependant, ni l’État ni la société civile ni les élites intellectuelles et politiques du pays…personne ne prête attention à leurs sorts; malgré qu’elles sacrifient leur propre famille au profit de celle de leurs maîtres pour une pitance monnaie. On les héberge dans une petite chambre ou même parfois dans la cour. Elle contient souvent un WC, une partie pour se baigner, etc. une réalité qui fait penser à un dépôt. Ce traitement consiste à les rappeler leur statut de servante qui les sépare de la famille hôte.
On les exige à travailler dès l’ aube du matin allant jusqu’au soir, soit presque 24/24. Car elles ont des exigences à passer la nuit pour surveiller les bébés ou bien les vieillards. Pas de pause, en fait leurs exercices n’ont pas de limite, ce sont des domestiques. Une servante constitue le moteur de la maison hôte. Pourtant sa famille est délaissée, ses enfants sont livrés à eux-mêmes et parfois à la merci d’un bon prochain. Une situation qui s’avère d’être catastrophique. Car souvent ces enfants-là sont tombés dans la délinquance juvénile et / ou dans la prostitution où leur avenir sont souvent gâcher. Mais hélas, elles sont obligées de travailler et c’est tout ce qu’elles peuvent faire pour assurer la survie de leurs proches.
Victimes des conditions de travail fixées par les autorités en complicité avec les patrons qui pensent qu’ils peuvent acheter l’existence des mères de familles avec cinq milles gourdes ou sept milles gourdes à la fin du mois. Une situation qui les réduisent en bonnes ou en «tyoul» ; tout en les faisant négliger l’éducation et la formation de leurs propres descendants. Dans le but de forcer ces derniers à maintenir la relation maître-esclave de leurs parents.
La pratique de ses durs travaux pendant toute une longue durée brisent le dos et les épaules des servantes. Femmes de ménages, un métier forgé par la misère et la pauvreté dans la société haïtienne. Femmes domestiques, souvent mal considérées soit par leurs patrons ou par les enfants de leurs maîtres. Elles subissent souvent des agressions et des abus de toutes sortes. Parfois elles pourraient même expulser de la maison hôte avec une grossesse qui vient d’ajouter sur leur sort si funestes.
Ce métier ne connait ni augmentation ni de retraite pour les bonnes en Haïti. Cette activité en plein temps laisse toujours de grands problèmes physiques et sanitaires. Les bonnes passent presque la moitié de leur vie dans cette domaine sans rien récolté en retour. Car leurs revenus sont à peine suffire pour contribuer à la survie de leur famille. Ces délaissées donnent chaque jour des services à la bourgeoisie haïtienne, mais sans secours et sans recours. Être servante en Haïti, c’est comme avoir signé un pacte avec la misère et la pauvreté. Et c’est exactement la meilleure forme du néo-esclavagiste.
Texte : Paunème Exama
C.P. : Google Chrome
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