Le Kenya, est-il apte à jouer ce rôle de Messie pour Haïti?

 
Le Kenya, situé en Afrique de l’Est, il est le deuxième pays en termes démographique et le troisième en superficie, après l’Ethiopie et la Somalie pour le continent Africain. Pays à revenu intermédiaire, avec une force armée ayant des expériences en maintien de la paix, notamment en Somalie depuis le 16 octobre 2011, en République Démocratique du Congo (RDC) et dans d’autres pays en proie à des guerres ethniques.
 

Selon Global Fire Power, un site américain qui publie chaque année un palmarès des armées les plus puissantes du monde, le Kenya se trouve en 12ème position dans le classement des puissances militaires africaines. Après sa réaction remarquable lors de l’enlèvement de deux travailleuses humanitaires au Kenya, Les forces armées Kenyanes se sont déployées en Somalie, avec lequel le pays partage une frontière terrestre, dans le cadre d’une opération baptisée « Opération Linda Nchi ». Ce qui veut dire : « Protéger la nation» contre le groupe armé islamiste Al-shabaab, qui avait pris d’assaut le centre commercial West gâte, dans la capitale de Nairobi en 2013. Ce qui avait fait plus de 70 morts, et continue encore avec une trentaine d’attaques, depuis le début de l’année 2024. Dans quelles conditions l’expertise de ces soldats pourrait bien être utile à Haïti?
 

Ayant à sa tête William Ruto, comme président et chef du gouvernement, le Kenya est placé au 16ème rang sur 194 pays à l’échelle mondiale, et en 4ème position dans le continent africain en termes de criminalités. Les actes criminels constituent le plus gros problème du pays. Du trafic d’armes à feu, au vol à main armée jusqu’au trafic de personnes ; l’État Kenyan est quasiment impuissant dans le quotidien de ses habitants. Où 60% des ménages urbains vivent dans des conditions de vie fortement dégradées.
 

Membre de l’ONU depuis le 16 décembre 1963, Allié Majeur mais non-membre de l’OTAN, ce statut renforce la coopération économique et militaire entre les Etats-Unis et le Kenya. Un avantage qui assure d’une part la formation de soldats et de policiers kenyans, l’accessibilité à des équipements militaires sophistiqués, de l’aide en termes d’informations satellitaires, et la position des rebelles en Somalie. Ce qui les permet de continuer la lutte contre le terrorisme. Et d’autre part avec le projet Kenya Vision 2030, le pays souhaite faire un grand pas, avec l’intention de construire de nouvelles infrastructures.
 

Face aux gangs haïtiens qui sont lourdement armés, l’AK47 russes,l’AR-15 américains et les fusils d’assaut israéliens (Galil), sont des armes de combat sélectionnées par les missionnaires kenyans. La Mission Multinationale d’appui à la Sécurité( MMAS), a le soutien des États-Unis d’Amérique, qui promettent un financement allant à environ de 100 millions de dollars. Ce qui est aussi un plus pour l’économie kenyane. Les soldats Kenyans sont souvent critiqués pour la violation des droits de l’homme. Que ce soit en Somalie ou en République Démocratique du Congo. Ils ont tué des manifestants, par balles ou par asphyxie au gaz lacrymogène. Pourront-ils agir de la sorte avec les malfrats d’Haïti alors?  Face à la violence des colonnes armées surtout dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les Haïtiens sont impatients quant au déploiement de cette force.

Texte : Louis Isabelle Naïka

C.P : Facebook
E-mail : Lsnaika77@gmail.com

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VariétéStars News Agency
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